Chez Momo

Mortenza était furieux. Jamais de sa vie il n'avait vu pareille ruine.

"30 millions de pièces d'or pour ça?!".

Il n'en revenait pas. Soit, le vendeur l'avait prévenu que le bâtiments avait "un peu" subit les ravages du temps mais il n'imaginait pas se retrouver avec un tels rammasi de termites et d'araignées qui était les seuls habitants depuis des lustres.
Il allait retourner chez le vendeur et l'estropier quand un bruit attira son attention. C'était un bruit sourd qui venait du sous-sol.


"y'a quelqu'un?"

une sorte de cliquetis se fit entendre. Il s'approcha prudemment de la trappe qui menait sous le parquet; il l'ouvrit malgré la rouille qui avait rongé la serrure.
un mince filet de lumiére eclairait l'escalier qui descendait dans les ténébres.
Mortenza cherchait la premiére marche a tatons lorsque le sol se dérobait sous ses pieds.
il aterrit 3 métres plus bas et proféra quelques jurons a faire pâlir le plus robuste des bûcheron du royaume.

il se releva douloureusement et heurta de la tête l'ancien lustre en ferraille qui devait éclairer la caisse.

" où est cette saloperie de bricquet?!"

Il chercha dans ses poches mais ne trouva que sont vulgaire poignard qu'il avait acheté 2 jours auparavant pour satisfaire son ventre de quelques dindes et faisans.


"Ah le voila!".

Il alluma la seule bougie qui pendait du lustre et observa la piéce.Elle ressemblait vaguement a une cellule ou il avait eu l'honneur de séjourner 1 mois auparavant pour ivresse sur la voie publique.

Une odeur familière vint effleurer ses narines; une odeur à la fois aigre mais sucrée.
Mortenza s'approcha de la source olfactive et brandit la bougie.
un hocquetement d'incrédulité vînt accueillir la découverte.
Devant lui on pouvait voir un pan de mur recouvert de bouteilles de toutes sortes:vins blancs, vins rouges...
Visiblement les anciens propriétaires lui avait laissé un cadeau.


"bon...qu'est ce que je vais pouvoir bien faire de tout ca...?"

3 mois durant, on entendait plus que le marteaux et les scies dans la rue des tanneurs.
jusqu'au jours ou on pu entrevoir sur la grande place un parchemin annonçant l'ouverture d'un nouvel établissement dans la rue des tanneurs.
on pouvait lire sur la pancarte devant l'établissement:

"Chez Momo".
"Venaient partager vos moments de convivialités en dégustant les meilleurs crus du royaume à la chaleur des braseros.

Mortenza observa son oeuvre.

"bon bah c'est pas si mal!"

Les premiers client arrivérent vers 20 heures.

Un soir à la taverne « chez Momo » entra un drôle de personnage.

BIZARRE
Il était vêtu d’une coule à capuche tissée en vielle fillasse brune. Sa capuche recouvrait de son ombre le visage de l’inconnu à la démarche tranquille pour laquelle sa canne ne semblait pas lui servir. Il se dirigeât vers une table près du coin de la grande pièce et s’assit dos au mur. Ainsi toute la soirée il sirota ses chopines de bière, allumant de temps en temps un gros cigare et échangeant quelques mots par si par là. Il y avait une bonne 20èn de personnes dans la salle et somme toute l'ambiance était à la chanson ce soir là. Des rires éclataient et des godets tombés au sol. Une fumée un peu grasse collait au plafond.

LE BON MOMENT
Puis lorsque plus que 3 ivrognes gisaient au fond du comptoir, l’inconnu se leva et s’approcha de Momo affairé à ranger ses godets propres sur l’étagère. Arrivé à la hauteur du tavernier la capuche se baissa et un grand visage aux cheveux longs s’offrit à la lumière des lampes à graisse. Un léger rictus se laissait deviner. La bouche s’ouvrit et une voie roque et chaude dit :
Bonsoir Mortenza, je suis Toht du royaume de Panmaya et je tiens à te dire que je suis enjoué d’avoir passé la soirée dans ta taverne. L’ambiance y est joyeuse avec ces chansons paillardes, même si elles ne plaisent pas toujours aux femmes AHAHahahaaa…
Momo laissa monté sur ses joues un léger sourire. Mais sans lui laisser le temps de dire un mot Toht reprit :
Je viens de ma lointaine vallée où mon royaume prend ses racines, ayant entendu parler que seigneur Mortenza avait ouvert enfin son établissement je ne voulais rater une occasion pour partager un peu de bonne humeur….
Vidant à grandes gorgées quelques chopines et braillant leurs faits héroïques, batailles menées à bien ou pas, des maîtresses rencontrées et des cancans du quartier des tanneurs, les 2 compères passèrent ainsi une grande partie de la nuit. Jusqu’au chant du coq en fait…

POURQUOI PAS...!?
Les deux hommes les yeux cernés par une nuit de palabres arrosée du meilleur vin de la cave fraîchement ouverte, se promirent de se rencontrer encore. Quelques rires encore en se dirigeant vers la porte et Toht sorti. Quand Momo sorti à son tour pour l’accompagner du regard dans la rue il n'y avait personne, dans la longue rue des tanneurs...
Toht avait disparu